Janvier et février sont les mois ou l’on a le plus de chance de rencontrer des renards en binômes. C’est en effet la période où le rut commence chez cet animal.
L’observation de l’espèce peut alors sembler plus facile du fait de l’insouciance du moment, mais il ne faut pas oublier que l’addition de 2 regards peut vite repérer notre présence et compromettre nos chances de belles images.
L’émotion provoquée est double mais attention au mouvement malencontreux, au moindre bruit ou au vent qui tourne!
Pour éviter le minimum de dérangement, mieux vaut être un peu loin de la scène, comme ici sur les sommets du Jura.
Repos bien mérité
Déclaration sauvage
Chacun sa route
Autre rencontre un peu lointaine en plaine avec ces images, prises tôt le matin avec peu de lumière. Il s’est écoulé tout de même 55minutes entre la première et la dernière photo !
Parfois, sans chercher de proximité, les animaux viennent d’eux-mêmes devant le photographe. Cela s’appelle avoir de la chance, chance provoquée par les nombreuses heures passées à l’affût !
Ici c’est un écureuil dans l’arbre qui vient perturber la rencontre!
Les rencontres peuvent aussi se faire pendant l’été. Ici, nous sommes au mois d’août 2015, les jeunes de l’année sont déjà bien grands ! Cette rencontre m’a particulièrement touché de par ses moment de tendresses sauvages
Le 15 février dernier, Les ARN ont renouvelé la sortie découverte des oiseaux d’eau hivernants à Motz, initiée l’an dernier. Cette année, la sortie a eu moins de succès. Nous nous sommes retrouvés à 5 motivés pour arpenter cette petite base de loisirs située au bord du Rhône, à la confluence avec le Fier. Le soleil était de la partie.
Équipés de 2 longues-vues pour 5 personnes (du grand luxe !), nous avons dès le début de la sortie effectué notre plus belle observation : un râle d’eau qui s’est laissé admirer au bord de la roselière devant nous durant un long moment. Cet oiseau, de la même famille que la poule d’eau et la foulque, possède de très belles couleurs et vit en général bien caché dans la végétation. Il se montre peu, en revanche il se manifeste souvent par son chant typique, faisant penser à « un cochon que l’on égorge » !
Râle d’eau avec ses belles couleurs bleutées et son bec rouge-orangé
En poursuivant le long du sentier de promenade, nous avons retrouvé, comme l’an dernier, pas mal de sarcelles d’hiver, ainsi que d’autres canards comme le colvert, le fuligule morillon et le harle bièvre. Ce dernier est un canard atypique qui possède un long bec fin et “cranté” lui permettant de capturer des poissons.
Femelle de Harle bièvre
Dans les arbres bordant le Rhône, malgré une activité assez restreinte des petits passereaux, nous avons pu détecter plusieurs oiseaux : merles, mésanges, pinsons, rougegorges…
Pinson des arbres
La fin de la promenade a été l’occasion d’observer quelques grands cormorans, et aussi de retrouver le Tadorne Casarca. Ce beau canard orange/roux n’est normalement pas présent naturellement chez nous, et est sans doute originaire d’oiseaux échappés. L’an dernier, il était exactement au même endroit !
Nous étions plus d’une trentaine, ce vendredi 7 février en soirée, à nous retrouver à Sergy pour l’assemblée générale 2025 des Ami.es de la Réserve Naturelle de la Haute Chaine du Jura.
Plusieurs de nos associations amies étaient représentées lors de cette AG : les Amis de la Réserve Naturelle du marais de Lavours – Bugey Nature, le Groupe Tétras Jura et les Clubs Alpins Français et Suisse. Nous avons également pu compter sur la présence d’élu.es des communes de Grilly, Péron et Challex.
L’occasion de remercier, en particulier, les communes de Sergy et Grilly pour leur soutien ainsi que le Verger Tiocan pour le délicieux jus de pomme que nous avons dégusté lors de notre pot de l’amitié !
Enfin, si le conservateur de la Réserve, Johann Rosset, n’a pas pu être des nôtres, Guillaume Cadier, adjoint au conservateur, était bien présent pour remercier les ARN et participer aux échanges.
Manuela, notre présidente, n’a pu que constater la dégradation de la situation concernant le vivant et la régression du droit environnemental pour ouvrir cette AG par son rapport moral.
C’est ensuite en images que les membres du Conseil d’Administration se sont relayé.es pour revenir sur l’année 2024, une nouvelle fois riche en actions pour mieux connaitre, faire découvrir et défendre la biodiversité de la Réserve Naturelle mais aussi avec nos associations sœurs (FNE Ain, ARN du marais de Lavours, Verger Tiocan et Orilan) ou encore, au-delà des frontières de la Réserve, pour faire entendre la voix du vivant comme à l’occasion de la révision de la Charte du PNR du Haut-Jura.
Nos actions reposant sur l’investissement bénévole de nos membres, les ARN ont pu faire quelques achats et financer frais de bouche et animations nature tout en terminant l’année 2024 avec un résultat positif de 450 €.
Nous remercions les 79 membres individuel.les ou en famille et les 7 associations qui, par leur adhésion voire un don complémentaire, permettent à l’association de mener à bien ses activités.
Nos réserves nous permettront de réaliser quelques achats supplémentaires de matériel en 2025 et, plus tard, envisager une participation à de nouvelles Rencontres Jurassiennes.
Nous poursuivrons nos actions en 2025 avec quelques nouveautés :
– une participation au Festival du Film Vert organisé par les Ateliers de Gex,
– des sorties toujours passionnantes grâce à nos intervenants : Stéphane Gardien, Jacques Bordon, Jean Sesiano et Jean-Luc Depraz,
– une sortie au marais de Lavours avec notre association sœur, les ARN du marais de Lavours – Bugey Nature, grâce à Pierre Perrimbert.
Pour cette nouvelle année, nous pourrons compter sur une recrue jeune et dynamique, déjà active depuis plusieurs mois au sein des ARN : Sandra Picorit, élue à l’unanimité !
L’année 2025 est aussi l’occasion, pour les ARN, d’alerter les gestionnaires de la Réserve quant à la pression que les loisirs en développement exponentiel font peser sur la biodiversité de la Haute Chaine et qui met en péril les efforts de la collectivité pour préserver cette nature exceptionnelle. Après de riches échanges, le principe d’une lettre ouverte a été validé par l’assemblée. Charge maintenant au CA de finaliser ce courrier. A suivre dans un prochain ARNm…
Après sympathique pot de l’amitié qui a permis de poursuivre nos discussions, nous avons bénéficié des anecdotes naturalistes pleines de bonne humeur de Jean-Christophe Delattre et Patrick Joudrier. Merci à eux !
Retrouvez le CR complet de l’assemblée générale ci-dessous:
Depuis 45 ans les ARN se consacrent à la Réserve naturelle de la Haute Chaine du Jura. Cela en fait des réunions ! Cela en fait des comptes rendus ! Cela en fait des rapports, des dossiers, des notes, des courriers, des articles de presse, des conférences, des bulletins, des tracts, des cartes, des animations, des publications, des photos de tous les formats, des panneaux d’exposition, des posters … sans parler des « autres » dossiers dont s’est également occupé les ARN comme le Schéma directeur du Pays de Gex, les corridors biologiques, les études d’aménagement du Bassin genevois (CODRA), le Comité de massif du Jura, etc… Cela en fait de la paperasse !
Quelques dizaines de cartons, en comptant les stocks des Rencontres jurassiennes, mais aussi pas mal de classeurs, de pochettes, de panneaux … Les 4 président/es et les 6 secrétaires qui se sont succédés ont, chacun/e, géré du mieux qu’ils ont pu cette masse, le plus souvent chez eux. Depuis une dizaine d’années l’essentiel a, progressivement, été entreposé dans un local de la Maison des Associations de Péron, mis à disposition par AG3 (Association de Gestion du refuGe du Gralet, association membre des ARN) qui n’en occupe qu’une petite partie. Tout dernièrement l’essentiel a pu être stocké dans des armoires, à l’abri des risques d’infiltration d’eau. Il faut, désormais, reclasser ce qui doit l’être en priorité en supprimant les inévitables doublons et documents de moindre intérêt. Une très petite partie de ces archives, celles correspondant aux réunions de GERNAJURA (association de gestion de la RN de 1993 à 2003) a, d’ores et déjà, été remise aux Archives de l’Ain.
C’est, en réalité, un véritable trésor qui dort dans ce local puisque la Réserve naturelle, pour des raisons diverses, n’a conservé presque qu’aucun document et, évidemment, rien avant sa création ! Les ARN sont les seuls véritables dépositaires, aujourd’hui, de l’histoire de la Réserve naturelle !
Alexandre Malgouverné qui a été non seulement l’un des fondateurs des ARN, mais qui a suivi des très près toute la gestation puis les débuts de la Réserve jusqu’à la fin des années 2000’, vient de prendre sa retraite de prof à Gex ; historien du Pays de Gex, fin connaisseur des archives et de leur classement, il pourrait, si son emploi du temps le permet, entreprendre dans quelques temps ce gros –et ingrat- travail qui s’étalera, inévitablement, sur plusieurs mois.
Alexandre Malgouverné en visite au local des archives
C’est une première étape, indispensable, pour y voir clair.
Ensuite, mais sans trop tarder, il faudra voir comment exploiter ces documents racontant toute la genèse de la Réserve et ses débuts. Il n’est pas sûr que ceux d’entre nous qui y ont participé soient les mieux placés pour le faire, étant juges et partis… Mais il faut voir aussi que beaucoup d’entre eux sont aussi déjà « partis ». Les Louis Burnod, Jean-Claude Freiss, Jean-Louis Rolandez, Gilles Picollier, Henri Bersinger, Germain Burdairon, Louis-Jean Tritenne, Dr Jean Corcelle, Pierre Reverchon, couple Josette et Oscar Piolatto, Albert Delavière, l’an dernier Alice Thorndahl, et tout dernièrement Roger Anselme, et j’en oublie forcément, nous ont déjà quittés ! Il y a, même, urgence à « faire parler » les Anciens tant qu’ils sont encore là et qu’ils ont encore un peu de mémoire !!!
Parallèlement au travail d’Alexandre c’est donc un appel que je lance pour trouver un journaliste ou toute autre personne compétente, sociologue, écrivain, … pour faire ces interviews. La RNN, dans le cadre de la commémoration des 30 ans, l’an dernier, l’avait envisagé mais le projet est tombé à l’eau. Dommage !
La chute de neige importante ayant eu lieu avant Noël (30 cm à 630 m), et ayant perduré bien après le nouvel an, a permis d’observer de nombreuses traces d’animaux.
Je vous en propose quelques exemples :
Les chevreuils avec leurs sabots fins comme des escarpins ont suivi les sentiers avant de s’enfoncer dans les bois.
Les sangliers avec leurs pieds épais comme des godillots les ont, eux, traversés. Dans les grands espaces, ils ont avancé tels des chasse-neiges que rien n’arrête.
pied de sanglier
Trace de sanglier
Le loup a un pas d’une grande amplitude (environ 1,20m). Les individus se suivent à plusieurs dans la même trace.
Le renard a un pas plus petit (environ 0,70m).
Le lynx a un pas moyen (environ 0,80m). Ses empreintes arrondies permettent de mieux le reconnaître.
Trace de loup
Trace de renard
Trace de lynx
D’autres, encore, laissent aussi leurs empreintes. En voici 3 parmi toutes celles que nous avons vues.
Le blaireau est caractéristique avec ses griffes.
Le lièvre a une trace spécifique ressemblant à un Y.
Enfin, le petit écureuil discret et rarement visible a aussi sa signature spécifique.
Trace de blaireau
Trace de lièvre
Trace d’écureuil
Voici quelques exemples de traces et empreintes vues lors de différentes promenades. Celles-ci se font uniquement sur les sentiers autorisés sans déborder dans les bois et lieux de séjour de la faune.
En effet, ce qui est un plaisir pour nous de se balader dans la neige en hiver, est pour eux une épreuve importante.
Les conditions climatiques, la nourriture plus rare mettent souvent en jeu leur survie même.
Aussi, respectons-les et contentons-nous de suivre tranquillement les chemins.
Il sera bien assez tôt d’élargir notre périmètre de randonnées les beaux jours venus.