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Conte de Noël : Ranard le renard

Il était une fois, dans un petit hameau paisible niché au pied de la forêt gessienne, un renard dénommé Ranard.

Ce lieu était son royaume. Il se promenait régulièrement dans les rues, les cours, passait d’une maison à l’autre visiter les jardins et vergers anciens.

Il avait établi sa tanière sous un abri en bois dans un jardinet.

Le soir venu, il cherchait sa nourriture et furetait de ci, de là. Il y a beaucoup de mulots et campagnols dans ce secteur. De temps en temps, il améliorait l’ordinaire avec les restes et déchets laissés par les habitants.

La vie était douce et tranquille entre les jeux, la sieste et la recherche de nourriture dans ce havre de paix habité par des personnes amoureuses de la nature.

Hélas, un hiver, de gros nuages vinrent assombrir la vie de Ranard et ses congénères.

Ceux-ci commencèrent à disparaitre mystérieusement.

Il s’avéra vite que ceci n’était pas dû à une cause naturelle. Des individus en gilet fluo orange (remember Bambi à l’etournel) avaient sévi aveuglement par haine des renards soi-disant nuisibles (piégeage, enfumage, appâts empoisonnés, j’en passe et des meilleures).

Ranard et sa compagne échappèrent à ce carnage et devinrent très méfiants.

Le printemps arriva et madame renarde commença à voir son ventre s’arrondir. Une portée de petits renardeaux allait arriver.

Quelques semaines plus tard,7 petites boules de poils roux batifolaient dans l’herbe, insouciantes du monde environnant.

Ranard et sa compagne ne comptait pas leur temps pour les nourrir.

Mais ils étaient heureux d’avoir pu engendrer une nouvelle lignée.

Malgré la rudesse du climat, les pièges de toutes sortes et la bêtise humaine, la vie animale continue et se perpétue plus forte que tout depuis des milliers d’années.

Texte et photo renarde pleine : Jean-Loup Gaillard

Photos :Gilbert Fortune

Carnet de terrain

Cette année a été un peu différente pour l’observation animale. En général, les premières fenaisons commencent fin mai, avec l’opportunité d’observer les premiers mulotages de maître Goupil.

Mais cette année, les pluies n’ont pas permis aux agriculteurs de couper leur foin à la période habituelle. L’herbe des prairies est restée très haute jusqu’en juillet. Cela a permis à la faune sauvage de pouvoir sortir davantage de la forêt sans être vue. Même le colza était très haut, impossible de repérer une seule tête de chevreuil au-dessus!!!

Une fois les prés fauchés, en juillet, mes rencontres « renardesques » sont été assez rares. Piégeages, tirs, maladies, je n’ai pas trop d’explications. J’avais notamment suivi un couple depuis le rut en février jusqu’au mois de mai, mais par la suite je ne l’ai plus revu. Mes prospections autour des terriers au mois d’avril-mai n’ont pas été fructueuses non plus, m’indiquant sans doute peu de naissances.

Peu de renards, mais en contrepartie, pas mal de chevreuils ! Et le petit bonus de l’été, la rencontre furtive du chat forestier !

Le brocard dans différents décors.

Le guêpier d’Europe est reparti fin août cette année.

Pas mal de lièvres cette année, peut-être moins de prédation des levreaux par les renards.

Pour clôturer l’année, voici mon nouveau calendrier 2025.

En format 2 x A4 à 25 €, ou en petit format à poser sur un bureau à 15 €. Une part est reversée au profit des ARN. Pour vous procurer un calendrier, n’hésitez pas à contacter les ARN. Vous pouvez aussi me contacter directement sur Facebook ou Instagram.

Gilbert Fortune

Photos de saison

Quelques images de la période estivale.

Le renard, très utile pour réguler les nombreux micro-mammifères qui envahissent les cultures.

Un allié incontestable de part ses prédations naturelles à l’agriculteur.

C’est aussi la période ou les chevrettes commencent à sortir à découvert avec leurs faons.

Cette année est particulière avec ces jours de pluie assez régulier qui perturbent les fenaisons.

Ça ne gène en rien la faune sauvage comme ici le lièvre qui se délecte sous la pluie.

Texte et photos: Gilbert Fortune