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Spectacle « chants et couleurs » de la nature aux Terrettes

Sous un magnifique soleil printanier et par une chaleur presque estivale, nous étions 15, samedi 5 avril, à explorer le site des Terrettes, à Thoiry, pour profiter d’un concert de « l’aube » agrémenté des mille et une astuces de Stéphane sur la flore et la faune.

En longeant le Cayroli, qui coule entre Sergy et Thoiry, nous écoutons le riche cortège de passereaux qui vivent dans la ripisylve du petit ruisseau : étourneau sansonnet, pinson des arbres, mésanges bleue et charbonnière, fauvette à tête noire, pouillot véloce, troglodyte mignon, grimpereau des jardins, sittelle torchepot, roitelet triple-bandeau ou encore merle noir. Certains, en pleine période de reproduction, n’apprécient que très moyennement notre présence !

C’est aussi l’occasion, pour un couple de milans noirs, de nous offrir de longs « miaulements » ponctués de plusieurs accouplements. Jumelles et longue-vue sont bien utiles aux indiscrets que nous sommes.

Milan noir photographié lors de la sortie

De l’autre côté des parcelles cultivées, les haies qui ont résisté à l’industrialisation agricole servent de perchoirs aux oiseaux des milieux ouverts dont beaucoup d’espèces ont vu leurs effectifs s’effondrer à cause des changements de pratiques agricoles. La naturalité de l’agrosystème des Terrettes nous permet d’admirer des tariers pâtres et des pipits spioncelles.

Les alouettes des champs, qui nous ravissent avec leur chant en vol, sont plus difficiles à repérer dans le ciel mais certaines nous offrent de beaux ballets aériens à portée de regard. Nous sommes aussi survolés par d’autres espèces moins démonstratives : pigeon ramier, corneille noire, grand corbeau, corbeau freux, buse variables et geai des chênes.

Buse variable photographiée lors de la sortie

Le chemin de fer désaffecté des pieds du Jura, s’il a hélas généré à des cortèges de camions pour remplacer les trains, accueille à nouveau des arbres et des herbes folles très favorables à la biodiversité, comme la linotte mélodieuse qui se laisse admirer du haut de son perchoir.

Linotte mélodieuse photographiée lors de la sortie

Un peu plus loin, le chemin que nous suivons semble prendre de la hauteur par rapport au ruisseau. En réalité, c’est le Cayroli qui voit son lit s’enfoncer par incision, suite aux artificialisations alentours qui accélèrent la circulation des eaux. Déconnectée de la ressource en eau, la ripisylve change elle-aussi et le frêne laisse place au chêne.

Les pics seront à la hauteur de l’annonce faite par Stéphane en début de sortie : nous entendons voire voyons pic vert, pic épeiche, pic épeichette et pic mar.

Pic mar photographié lors de la sortie

A partir de 10h, des ailes colorées s’élèvent au-dessus des cultures : la température est maintenant assez clémente pour que les papillons s’activent. Nous croisons une belle diversité : piéride du navet, petite tortue, aurore, tircis, citron, petite violette, piéride de la moutarde (ou espèce proche), azuré des nerpruns, grande tortue et Robert le diable !

Changement de décor quand nous quittons le chemin pour pénétrer dans la zone humide des Terrettes, reconnaissable à la présence d’aulne glutineux, de phragmite ou encore de molinie. Cette végétation s’est installée sur d’anciennes carrières comblées qui sont, depuis, en libre évolution. Sa présence nous indique qu’il s’agit d’une zone humide mais ce printemps 2025 est sec et nous n’avons pas besoin de bottes pour cheminer.

Quelques secteurs de terre humide nous permettent tout de même d’admirer de belles empreintes de chevreuil, de sanglier, de blaireau et même d’oiseaux.

Empreintes de blaireau

Un peu plus loin, de profondes ornières servent de mares de substitution aux amphibiens. Nous observons ainsi un fugace triton palmé, des pontes et têtards de grenouille agile et surtout, stars inattendues de la matinée, quatre sonneurs à ventre jaune !

Sonneur à ventre jaune photographié lors de la sortie

Sur le chemin du retour, nous nous prenons à rêver : et si les Terrettes, comme proposé il y a plus de 10 ans par l’étude sur les corridors du projet d’agglo franco-valdo-genevois, bénéficiaient un jour d’une protection digne de leur grande richesse naturelle ?

Un grand merci à Stéphane pour cette nouvelle édition du Dawn Chorus Day, riche en rencontres à plumes, à écailles et à verrues…

Marjorie Lathuillière

Photos : Gilbert Fortune (animaux), Gaëlle Lauby, Lynne Hopkins, Marjorie Lathuillière

Les oiseaux du jardin

Voici quelques images des oiseaux qui fréquentent nos jardins tout au long de l’année. Elles sont le résultat d’observations faites depuis la maison pendant la période hivernale. C’est toujours un plaisir d’ espionner ces petites boules de plumes !

La reproduction a commencé. Attention à laisser les oiseaux tranquilles durant cette période, et surtout ne taillez pas vos haies avant la fin de l’été ! Et surveillez vos prédateurs domestiques !!!

Chardonneret élégant
Épervier d’Europe
Grosbec Casse-noyaux
Mésange bleue
Mésange charbonnière
Mésange ou Orite à longue-queue
Pic épeiche mâle
Rougegorge familier
Sittelle torchepot
Tarin des Aulnes femelle
Verdier d’Europe mâle

Gilbert Fortune

Et sinon, qu’est-ce qu’on mange ?

La rubrique des plantes comestibles

En mars, le printemps reprend ses droits ! Il y a tellement de plantes sauvages que l’on peut consommer en ce moment qu’il est difficile de choisir.

Mes préférées sont la cardamine hérissée et la petite pimprenelle :

  • Cardamine hérissée (Cardamine hirsuta)

Avec son petit goût épicé, comme souvent dans la famille des brassicacées, elle se mange bien en accompagnement dans les salades, mais on peut aussi la mettre dans les soupes !

On la trouve au tout début du printemps.

On la reconnaît facilement : ses feuilles sont essentiellement en rosette, avec des folioles arrondies dont la dernière est plus grande. Sa tige est en général glabre, et ses petites fleurs blanches ont 4 pétales en croix.

  • Petite pimprenelle (Sanguisorba minor)

Son goût proche du concombre la rend savoureuse dans un yaourt salé. On la trouve presque toute l’année, et on consomme les jeunes feuilles avant l’apparition de la tige. Elle est bien appréciée en condiment dans les salades.

Elle est facile à identifier : ses feuilles découpées sont disposées en rosette, et les lobes sont ovales et dentés. La tige anguleuse porte des fleurs en tête globuleuse vertes teintées de rouge.

Valérie Loubet

Prises de bec chez les oiseaux

Quand nous observons la nature, nous voyons des dizaines de sortes d’oiseaux. Ceux-ci sont de morphologie et couleur distinctes.

En regardant de plus près, nous nous apercevons qu’ils possèdent des becs très différents. Ils peuvent se classer en plusieurs catégories. Ceci s’explique par leur régime alimentaire personnel.

De nombreux passereaux ont un bec court, conique et fort pour broyer les graines.

Bouvreuil pivoine
Pinson des arbres
Moineau domestique

Une partie des échassiers possèdent un bec long, fin et puissant pour attraper poissons et batraciens qui figurent à leur menu.

Héron cendré
Héron pourpré
Grande Aigrette

La famille des palmipèdes a un bec large et plat pour filtrer l’eau et ingurgiter les herbes. Ils passent leur temps à fouiller les herbiers à la recherche des meilleures plantes.

Canard colvert
Canard souchet
Nette rousse

Voici une petite palette des formes de becs permettant à chaque espèce de se sustenter. Il y en a encore beaucoup d’autres. Pour les découvrir : rendez-vous cet automne au prochain épisode !

D’ici là, n’hésitez pas à observer tous ces oiseaux magnifiques chacun dans leur genre. Franchissez le pas de l’entrée des réserves naturelles (en respectant les consignes de discrétion et de propreté), regardez autour de vous. Vous serez surpris de voir toute la variété d’espèces existantes.

Texte et photos : Jean-Loup Gaillard

Mes plus belles rencontres avec les renards en duos

Janvier et février sont les mois ou l’on a le plus de chance de rencontrer des renards en binômes. C’est en effet la période où le rut commence chez cet animal.

L’observation de l’espèce peut alors sembler plus facile du fait de l’insouciance du moment, mais il ne faut pas oublier que l’addition de 2 regards peut vite repérer notre présence et compromettre nos chances de belles images.

L’émotion provoquée est double mais attention au mouvement malencontreux, au moindre bruit ou au vent qui tourne!

Pour éviter le minimum de dérangement, mieux vaut être un peu loin de la scène, comme ici sur les sommets du Jura. 

Repos bien mérité
Déclaration sauvage
Chacun sa route

Autre rencontre un peu lointaine en plaine avec ces images, prises tôt le matin avec peu de lumière. Il s’est écoulé tout de même 55minutes entre la première et la dernière photo !

Parfois, sans chercher de proximité, les animaux viennent d’eux-mêmes devant le photographe. Cela s’appelle avoir de la chance, chance provoquée par les nombreuses heures passées à l’affût !

Ici c’est un écureuil dans l’arbre qui vient perturber la rencontre!

Les rencontres peuvent aussi se faire pendant l’été. Ici, nous sommes au mois d’août 2015, les jeunes de l’année sont déjà bien grands ! Cette rencontre m’a particulièrement touché de par ses moment de tendresses sauvages

Texte et photos: Gilbert Fortune