Chant des oiseaux à l’aube

Le 13 avril matin, nous étions tous et toutes ravis de tricher un peu en participant à une sortie « chant des oiseaux à l’aube »… alors que le rendez-vous était fixé bien après que la première lueur du soleil levant ait commencé à blanchir l’horizon… !
A 8h, nous nous retrouvions autour de Stéphane Gardien, notre guide naturaliste, pour une sortie sur les Bas-Monts de Sergy. Stéphane nous a fait écouter tout d’abord le « paysage » sonore dans le village, où nous avons pu constater la présence de la mésange bleue et charbonnière, du bruant zizi, du rouge-queue, de l’hirondelle des fenêtres ou encore du pigeon ramier…

Tout le monde sort les jumelles, mais il faut avouer qu’il est souvent difficile de repérer l’oiseau entendu – c’est pourquoi il est essentiel pour les naturalistes de savoir reconnaître les chants. Stéphane nous explique qu’il est plus facile d’identifier chaque chant séparément après l’aube, où moins d’oiseaux chantent à la fois, qu’au lever du soleil, ou le concert est véritablement symphonique et peut perdre les oreilles non habituées ! Pour les experts comme Stéphane, une écoute de 5 minutes permet d’avoir 80% des oiseaux présents. Pour le commun des mortels, cela nous permettra peut être de reconnaître une espèce !

Puis, nous sommes montés dans la forêt où nous avons entendu le pic épeiche – reconnaissable à son tambourinage portant jusqu’à 800 mètres alentours ; le pouillot véloce – aussi appelé le compte-écus en raison de son chant à deux tons à la sonorité « métallique » évoquant des pièces de monnaie que l’on égrène ; les petits cris distinctifs du gros-bec, passé rapidement au dessus de nous ; le chant sonore du rouge-gorge ou encore celui plus aigu du roitelet triple-bandeau, l’un des plus petits oiseaux d’Europe, qui affectionne particulièrement les résineux.

Enfin, nous avons terminé dans des espaces plus ouverts, autrefois pâturés, en train de se refermer ; là, nous avons entendu le coucou, la buse, la grive musicienne, le croassement du grand corbeau ainsi que de nombreux petits passereaux.

Nous y avons également vu un magnifique papillon de nuit, le petit paon de nuit. Nous sommes tous et toutes partis en nous promettant de réécouter les chants à la maison pour essayer d’être meilleur-e en identification lors de la sortie de l’année prochaine !

Gaëlle Lauby