Dernier rapport du GIEC: maintenant ou jamais !

Composé de 3 groupes de travail, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est l’organe des Nations Unies chargé d’évaluer les travaux scientifiques consacrés aux changements climatiques.

Visant l’atténuation du changement climatique, le Groupe de travail III vient de publier en avril sa contribution au sixième Rapport d’évaluation du GIEC.

Le diagnostic est connu: durant les 10 dernières années, le niveau d’émissions des gaz à effet de serre (GES) a été à son plus haut niveau historique.

Néanmoins, nous dit le rapport, les solutions sont disponibles, dans tous les secteurs, pour réduire au moins de moitié ces émissions d’ici 2030: “nous disposons des outils et du savoir-faire nécessaires pour limiter le réchauffement”, explique un brin optimiste le président du GIEC, Hoesung Lee.

Entre autres: arrêt immédiat du recours aux énergies fossiles, procédés de production à émissions faibles ou nulles, électrification générale, amélioration des rendements, développement de l’hydrogène, réduction drastique des déchets.

Point central: les coûts de ces solutions, en particulier énergies solaire et éolienne, stockage électrique, ont durant cette même période considérablement diminués, rendant leur application plus aisée.

Ainsi, le volume de capitaux et de liquidités disponibles à l’échelle planétaire est suffisant pour atteindre le montant à investir !

Priyadarshi Shukla, coprésident du Groupe de travail III du GIEC, conclut : « Nous pourrions ainsi réaliser un énorme potentiel de réduction des émissions. Il a également été établi que ces changements de mode de vie peuvent améliorer notre santé et notre bien-être ».

Le rapport confirme que la protection et la restauration des écosystèmes naturels offrent un énorme potentiel d’atténuation en absorbant et en retenant le carbone de l’atmosphère. Comme favoriser la biodiversité tout en assurant nos moyens de subsistance.

Toutefois, les terres ne pourront pas compenser l’ajournement des réductions d’émissions dans les autres secteurs. Le rapport souligne les options d’atténuation qui peuvent permettre le plus efficacement d’atténuer les effets du changement climatique et de parvenir à un développement plus durable.

En bref : le péril est connu, les moyens d’y remédier existent…

Reste à agir maintenant tout de suite : nous donnerons sa chance à un monde plus juste et plus durable. Sinon notre responsabilité sera coupable à jamais.

Michel Goudard