Faut-il réglementer l’accès à la nature ?

Une étude suisse vient de révéler qu’en 2019, plus de 45% de la population avait randonné, faisant ainsi de cette activité le sport préféré des helvètes !

Un chiffre plus récent a même précisé que le fameux cirque rocheux neuchâtelois le Creux-du-Van a vu passer 150 000 personnes en 2020 !

Les associations soucieuses de la sauvegarde de l’environnement s’alarment de ce phénomène amplifié par la pandémie certes, mais sans doute pérenne.

Le Creux-du-Van, emblématique du lieu remarquable proche d’importants réservoirs de population, pose quant à sa fréquentation des questions auxquelles il sera impossible d’échapper ailleurs ces prochaines années : comment concilier promotion touristique et protection de la nature ? Organiser, canaliser et éduquer le public suffira-t-il ? Suprême dilemme : pourquoi interdire un accès légitime de tout un chacun à la beauté de lieux exceptionnels au nom… de la protection de ceux-ci !

Certaines expérimentations semblent confirmer que profiter de la nature c’est aussi se responsabiliser à la respecter. Ainsi dans le Canton de Vaud, l’abandon de la mise à disposition de poubelles a réduit l’abandon de déchets…

Mais il reste indéniable que la surfréquentation favorise les dérapages.

Alors qu’en sera-t-il de l’opposition entre certains, BirdLife par exemple, prêts à la mise en place de quotas de visiteurs, et d’autres, comme le Club alpin suisse, prônant un libre accès moyennant une sensibilisation ?

Le débat ne fait que commencer.